Qu’est-ce que le glaucome ?
Le glaucome est une maladie oculaire qui touche surtout les personnes de plus de 45 ans. Il est dû à une montée de la pression oculaire entrainant une atteinte du nerf optique (qui envoie les informations visuelles au cerveau) et du champ visuel (espace de vision).
L’augmentation de la pression oculaire retentit sur le fonctionnement du nerf optique, en détruisant progressivement les fibres visuelles, aboutissant à une amputation, elle aussi progressive du champ visuel.
On distingue principalement le glaucome aigu (ou glaucome par fermeture de l’angle) qui est relativement rare et le glaucome chronique (ou glaucome à angle ouvert), forme la plus fréquente.
De nombreux traitements médicaux existent, sous forme de collyres essentiellement. En cas d’échecs de ceux-ci, il faut avoir recours au laser ou à la chirurgie. Dans l’immense majorité des cas, le glaucome est contrôlable, à condition d’être régulièrement suivi par son ophtalmologiste.
Les différentes formes de glaucome
Deux grandes formes de glaucome existent. IL s’agit du glaucome à angle ouvert, le plus fréquent et du glaucome par fermeture de l’angle. Le glaucome est une maladie oculaire qui touche surtout les personnes de plus de 45 ans. Il est dû à une montée de la pression oculaire entrainant une atteinte du nerf optique (qui envoie les informations visuelles au cerveau) et du champ visuel (espace de vision).
Deux grandes formes de glaucome existent. Il s’agit du glaucome à angle ouvert, le plus fréquent et du glaucome par fermeture de l’angle.
Le glaucome à angle ouvert est lié à la fermeture progressive du filtre d’évacuation, le trabéculum. Le fait que ce phénomène soit progressif explique que le patient ne ressente pas l’augmentation lente de la pression oculaire.
Le glaucome par fermeture de l’angle, aussi appelé glaucome aigu, est très brutal. Il est lié à l’accolement en quelques instants de l’iris au filtre d’évacuation. Il est associé à d’importantes douleurs et à une baisse de la vue. C’est une grande urgence ophtalmologique.
Quelles sont les causes du glaucome ?
Les causes des glaucomes sont multiples et certaines sont encore peu élucidées.
Dans tous les cas de glaucome aigu et dans deux tiers des cas de glaucome chronique, la pression intraoculaire est anormalement élevée. Pour comprendre cette augmentation de la pression, il faut s’intéresser aux liquides qui se trouvent à l’intérieur de l’œil et à leur renouvellement.
Les chambres de l’œil
Dans l’œil, on distingue deux espaces distincts : le segment antérieur et le segment postérieur.
Le segment antérieur se situe derrière la cornée et englobe l’iris (la partie colorée de l’œil) et le cristallin (la lentille naturelle de l’œil fixée au globe oculaire par des ligaments qui séparent les deux chambres). Il est rempli d’un liquide transparent, l’humeur aqueuse, qui est produit par un organe appelé « corps ciliaires », situé derrière l’iris, à la base des ligaments du cristallin. Le segment postérieur de l’œil contient une sorte de gel transparent, l’humeur vitrée.
Lors de glaucome, le problème se situe dans le segment antérieur dont la pression s’élève. L’augmentation de pression se transmet ensuite indirectement au segment postérieur, donc au nerf optique.
Quels sont les traitements actuels ?
Un glaucome peut se traiter mais n’est pas guérissable. En d’autres termes cela signifie que nous sommes en mesure de contrôler la maladie pour éviter une diminution de l’acuité visuelle mais que nous ne pouvons pas intervenir sur les dégâts déjà présents car ils sont irréversibles.
Cette maladie se traite avec des médicaments (des gouttes oculaires et des comprimés), par chirurgie au laser, par une opération oculaire traditionnelle ou par combinaison de ces méthodes. Le but principal à atteindre dans le traitement du glaucome est de faire baisser la pression intraoculaire. On essaye toujours d’abord avec un traitement à base de gouttes oculaires. Le plus souvent, ce n’est que lorsque ce traitement ne s’avère pas assez efficace, soit que la pression demeure trop élevée ou que les dommages au nerf optique ou au champ visuel progressent, que d’autres traitements sont pris en considération. Bien que les chances de succès soient les meilleures pour une baisse de la pression intraoculaire, il existe encore d’autres objectifs thérapeutiques comme l’amélioration de la perfusion sanguine ou la protection des cellules nerveuses du nerf optique avant que les dommages n’apparaissent (neuroprotection).
Glaucome et CBD
Les personnes atteintes de glaucome utilisent de la marijuana à des fins médicales depuis des décennies pour atténuer les symptômes.
Des études menées dans les années 1970 ont montré que fumer de la marijuana peut effectivement réduire la PIO, mais sa durée est courte et ne dure que trois à quatre heures à la fois.
Si vous souffrez de glaucome, il est important de maintenir une pression oculaire plus basse 24 heures sur 24 ; mais fumer de la marijuana plusieurs fois par jour n’est pas une solution très pratique.
Des études ont montré que le THC est la molécule qui diminue le PIO. La CBD, en revanche, agit contre le THC. Par conséquent, si vous songez à utiliser des huiles de cannabis bio pour traiter le glaucome, il est préférable d’utiliser de l’huile à haute teneur en THC plutôt qu’à haute teneur en CBD.
Le THC a deux avantages principaux :
- Il réduit la pression intra-oculaire (PIO)
- Il favorise la santé du nerf optique
Qu’est-ce que cela signifie exactement ?
Les deux principaux cannabinoïdes bio présents dans le cannabis bio , le tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD) bio , sont deux composés qui influencent le système endocannabinoïde (SEC) de l’organisme mais ils ont des effets très différents.
Lorsque les gens parlent de marijuana — un terme d’argot pour la plante de cannabis bio — ils pensent généralement aux effets du THC, qui est la partie du cannabis bio qui procure des sentiments euphorisants ou “planants”. Bien qu’il puisse également causer d’autres effets secondaires, tels que vertiges, perte de coordination, anxiété, paranoïa et augmentation du rythme cardiaque, le THC est fortement lié à la réduction de la PIO dans de nombreuses études.
- Le THC réduit la pression intra-oculaire
Il existe de nombreux récepteurs cannabinoïdes bio dans le SEC. Le THC interagit avec eux, bien que les mécanismes soient encore inconnus. Ce que l’on sait, c’est que cette interaction réduit la PIO tandis que le CBD, l’autre type de cannabinoïde bio présent dans le cannabis bio , interfère avec l’activité du THC.
On pense qu’il y a une forte concentration de récepteurs cannabinoïdes bio de type CB1 dans l’œil. C’est pourquoi fumer de la marijuana ou consommer des huiles et des aliments à base de THC peut aider à réduire la PIO.
- Le THC entretient la santé du nerf optique
Dans le cas du glaucome, la réduction de la pression intraoculaire n’est pas toujours suffisante pour prévenir la perte de vision.
Un phénomène connu sous le nom de neurotoxicité induite par le glutamate semble également jouer un rôle important dans le glaucome.
Les personnes atteintes ont tendance à avoir un niveau élevé de glutamate — le principal neurotransmetteur présent dans l’œil — l’excès de glutamate s’accumule dans les cellules ganglionnaires de la rétine et endommage les neurones.
De nouvelles recherches ont montré que le CBD et le THC peuvent protéger contre cette mort cellulaire induite par le glutamate puisqu’ils sont tous deux des antioxydants.
D’après d’autres études cliniques, CBD et THC grâce à leurs propriétés vaso-relaxantes et anti inflammatoires complètent une action efficace au traitement et à la prévention du glaucome.
Les modes d’administration actuels sous forme d’huile ou bien de collyres ont une biodisponibilité faible et le taux d’absorption est donc difficilement prévisible alors qu’un dosage précis des cannabinoïdes bio est essentiel pour la modulation de la pression intraoculaire. Bien que le niveau d’absorption soit supérieure avec les collyres, ils peinent à pénétrer les tissus intraoculaires, 95 % des doses administrées n’atteindraient pas leur cible.
Attention, il est important de souligner que d’après l’étude de Pr. Tomida qui date de 2006, des doses de CBD supérieures à 40mg pourraient augmenter la pression intraoculaire. Toujours selon cette étude, des doses entre 10 et 20 mg seraient efficace dans la réduction de la pression intraoculaire. Ceci n’est pas un dosage recommandé, ni un traitement médical valide. Veuillez consulter votre médecin pour plus d’informations.
Pour conclure,
Bien que le cannabis bio et cannabinoïdes (CBD et THC) bio soient actuellement peu préconisés dans le traitement du glaucome en raison des modes d’administration peu fiables et des risques contre-productifs associés, le développement, à terme, de nouveaux traitements plus fiables au cannabis bio et ses dérivés (CBD et THC) est une piste sérieuse pour laquelle nombre d’études sont en cours. De nouvelles applications devraient voir le jour d’ici les prochaines années.